Quelques impressions de "Voyage"...

Une très belle galerie de photos de Charleroi 2010 :

http://www.flickr.com/photos/_cactus/sets/72157623669155122/

Presque à regretter de n'y avoir point été !

Merci Yvan, pour ma part, je connaissais ces photos, prisent à Charleroi par mon ami Vincent.
Comme d'habitude, il a fait du bon boulot.

Dany

Très bon en effet ! Elles sont très expressives ! Ca vient aussi du modèle hein Mais tout de même ton ami est un excellent photographe !

Superbes photos!! Bravo le photographe!!

Je ne suis pour ma part pas très bonne photographe... je frissonne trop!! Cela dit, il m'arrive parfois d'être bien "scotchée"! Ça fait quelques photos réussies! hi hi

Allez, j'ai jusque 2011 pour prendre des cours de gestion du frisson! hi hi!!


Elodie

Cette tournée de mars 2010 fut encore une belle tranche de temps partagé. Après une petite hésitation, je me suis finalement embarqué pour Angers et St-Rémy.

Comme souvent, l’arrivée à Saint-Rémy-La-Varenne est un moment de découverte : un village bien de chez nous, au bout d’une longue route de campagne. Ma passagère connaissait les lieux : elle fît le guide jusqu’à une belle maison de style, proche d’une église romane aux allures médiévales, assez impressionnante. Je pense d’ailleurs que ce doit être la seule paroisse de France où le curé tolère un drapeau tricolore sur l’église, ce qui est aussi illégal que déplacé ! Mais cette petite surprise est vite gommée par l’arrivée chez cette famille qui nous recevait, sympathique à souhaits et qui avait su rendre son cadre de vie accueillant aux étrangers que nous étions ! Un grand merci pour cet accueil « à la maison » !

Comme j’avais lu avec avidité et gourmandise les comptes-rendus de la tournée en Amérique Centrale, et des premiers spectacles en Europe, une idée me trottait dans la tête. Je me disais, après bientôt quatre semaines de ce rythme de vie, « ils vont entrer sur scène à genoux » ! Mais quand la lumière se baisse, que les artistes montent (enfin là descendent !) sur scène, les gestes, les voix, les notes et les sourires nous avalent et toute idée pensée d’avance est balayée par ce qui passe de force, de beauté et de musique, de cœur à cœur. Pendant un long moment, le monde va cesser d’exister autour de cette petite maison de la campagne angevine, et il va se faire là un grand brassage de sentiments, de souvenirs, de mots, de larmes, dont à la fin il ne restera que les meilleurs instants en forme de souvenirs.

Quelques anecdotes de scène, que chacun a bien vu, mais qu’on a peut être pas tous lu de la même façon … Par exemple, un accident de petit tambour (mais si, ça arrive !) qui provoque une plaie au front … j’ai pensé que peut être, en glissant dans un texte aussi mystique que le sont certains dans ce répertoire, « de ton sang en sueur, de ce que les hommes en savent », nous allions ce soir découvrir quelque nuance cachée du monde des mots ! Au final il semble que la vraie raison était moins mystique …

Vint l’interprétation bilingue de « Ne me quitte pas », qui est un vrai bijou ! Monsieur Brel souriait d’aise, c’est certain ! D’ailleurs quand je suis sorti fumer, après, il repartait avec Madame Piaf et ils avaient vraiment l’air comblés que leurs mots vivent encore avec tant d’intensité. Enfin il me semble que c’était eux… Pour finir j’en suis presque certain ! J’ai cru comprendre qu’ils allaient continuer longtemps encore de savourer ce plaisir de revivre, dans les harmonies de Guillaume, la justesse du toucher de David, qui donnent au talent de Fabiola ce si bel écrin musical.

Certains textes ont muri avec bonheur, et leur interprétation a changé. C’est le cas de « Entre Trois-Rivières et Paris », dont j’ai les notes et les mots dans la tête, et aussi le réalisme surprenant. Cette chanson est un tableau, une peinture de Manet. Et aussi « Y a du silence », qui ne m’avait pas particulièrement parlé (désolé c’est mauvais ca, mais je le laisse !), et que j’ai vraiment découvert à cette occasion. « Plus de haine » et « Il t’attend » font leur chemin tout doucement : il me faudra encore plusieurs écoutes pour entrer dans le texte. Je les attends !

Pour conclure, un mot d’Angers et de l’Autrement café, quelques jours après. Au début de la soirée je me disais qu’il y avait de la dissipation dans l’air, mais après avoir lu le journal de cette soirée, je la réinterprète en efforts pour donner autant, ou plus encore qu’à l’accoutumé !

Quand de petits incidents de scène viennent provoquer des fous rires, quand on prend le risque de rendre un spectateur borgne en pulvérisant les instruments, quand on perd sa boucle d’oreille et qu’on dit « oups » entre deux syllabes, quand on a peut être au fond hâte que ça finisse, et que malgré tout on en donne encore plus, que pourrait-on, nous qui sommes assis là en face de cet abandon et de tant de talent, dire d’autre que MERCI ?

Mon dernier souvenir sera celui de la petite fille assise devant moi à Angers, ce soir du 23 mars. A la fin, elle se tourne vers la dame qui l’accompagnait, et elle dit, d’une petite voix, presque inquiète : « Mamie, est-ce que je vais pouvoir lui faire un câlin ? » Si ce n’est pas là que se cache « l’ultime vulnérabilité » ?...

MERCI Yvan pour ces belles impressions qui réveillent les souvenirs au milieu du train-train... ça fait du bien!!

Je me souviens de cette petite fille aux cheveux tout bouclés "comme sa maman"..."Ohhh elle adore Fabiola Toupin" nous disait sa grand-mère!... Cette enfant a très bon goût, c'est très bien, continuez ainsi de l'éveiller à la bonne musique!! héhé!

Il y'avait de l'enfance à St rémy et à Angers! Et à mon sens, celle-ci s'accorde parfaitement au bon Air!!! !

Oooh, j'ai déjà hâte d'être en 2011

Elodie

Merci Yvan pour ce beau résumé C'est un plaisir de te lire !