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Aujourd'hui dans Ouest-France :
Fabiola, la plus Redonnaise des Québécoises
Fabiola Toupin, chanteuse interprète québécoise, était de retour à Redon pour une pausede quelques jours, entre deux dates de tournée. Rencontre.
Au bas de l'immeuble, rue des Chambots, l'atmosphère est calme. Quelques enfants, qui jouent à la balle, viennent tout juste troubler cette quiétude ambiante. Mais dans l'appartement de Pierre-Marie Huet, c'est une autre histoire. La chanteuse Fabiola, entourée de l'un de ses musiciens, le guitariste et percussionniste David Robert, est au téléphone. Et parle très vite. Son agent, Pierre-Marie Huet, jongle entre les sonneries, répond à toutes les questions et peaufine la tournée qui se termine. Parmi tout ce brouhaha, Fabiola souffle. « Je me sens bien ici ! Redon est une ville dans laquelle j'ai mes repères. »
Pour comprendre comment la chanteuse interprète, originaire de la ville des Trois-Rivières au Québec, est « tombée en amour » avec Redon, il faut revenir plusieurs années en arrière. À l'époque, Pierre-Marie, aujourd'hui enseignant d'histoire géographie au lycée Saint-Sauveur, est en maîtrise d'histoire dans la ville natale de Fabiola. Une rencontre, un coup de foudre artistique, et en 2003, Fabiola débarque à Redon, pour être la marraine du festival Haz'Arts, qu'organise Pierre-Marie.
« Pour la souveraineté du Québec »
Aujourd'hui il est son agent, et Fabiola est de passage à Redon après une tournée de plusieurs dates qui l'a menée à Paris, Saint-Malo, Fougères. « J'ai profité d'être en Bretagne pour enregistrer avec le violoniste Jacky Molard et le clarinettiste Dominique Le Bozec. L'album que je prépare sortira en septembre au Québec. C'est un album de poésies chantées, j'adore ce style, qui donne une grande place à l'interprétation », explique Fabiola.
Car si Fabiola est une chanteuse, elle tient avant tout à l'interprétation. « Quand je chante, je me sens le messager de quelque chose. J'aime être le trait d'union entre un compositeur et le public, affirme la trentenaire. D'ailleurs, ce que j'aime par-dessus tout, c'est quand quelqu'un me dit merci après un spectacle. S'il me dit bravo, c'est qu'il y a un mur que je n'ai pas su franchir. »
Chanteuse, interprète, comédienne, cette fille de ministre est également préoccupée par la politique, et se dit « super-déçue », par les dernières élections québécoises qui ont vu un net recul des indépendantistes. « Je suis pour la souveraineté du Québec, ne serait-ce que pour protéger notre langue et notre culture. Je crois beaucoup à la proximité du pouvoir, à la régionalisation, et il est évident que dans des domaines comme la guerre en Irak ou le Protocole de Kyoto, les Québécois pensent très différemment des Canadiens », affirme-t-elle, les bras en l'air et la voix en crescendo. Côté français, où la campagne présidentielle bat son plein, la préférence de la chanteuse va pour Ségolène Royal, « pour son naturel et sa féminité, et bien sûr, pour son socialisme ! ».
Pour Fabiola, la mondialisation peut aussi avoir des effets bénéfiques sur les traditions et cultures de chaque pays, chaque région. Elle adore l'idée que son album soit réalisé au Maroc, avec des instruments des quatre coins de la planète. A Redon, Fabiola s'est créée des attaches et promet d'y revenir.
Kate STENT.
Pratique. Fabiola Toupin chantera Édith Piaf, en compagnie de l'Orchestre national des Pays-de-la-Loire, dans plusieurs villes de l'Ouest. Le 21 décembre, à Ancenis, le 22 décembre à Beaupréau, les 27 et 31 décembre à la Cité des congrès de Nantes, les 28 décembre et 1er janvier, au centre de congrès d'Angers. Un car est prévu au départ de Redon, pour le concert du 27 décembre à Nantes. Pour tous renseignements et réservations, contacter le 02 99 71 11 04 ou fabiola-piaf@neuf.fr, avant la fin du mois d'avril.
Ouest-France
source : http://www.redon.maville.com/actu/re/actudet/actu_loc-393130----Fabiola--la-plus-Redonnaise-des-Quebecoises_.html
A bientôt